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Le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP) est obligatoire pour toutes les entreprises de restauration employant des serveurs, qu’il s’agisse de restaurants, cafés, bars ou hôtels. Les serveurs sont exposés à des risques spécifiques liés à la manutention, aux chutes, et aux horaires de travail souvent décalés. Le Document Unique permet d’identifier ces risques, de les évaluer et de mettre en place des mesures de prévention adaptées pour assurer la sécurité des serveurs et leur bien-être au travail.

Pourquoi le Document Unique est-il obligatoire pour les serveurs ?

En vertu de l’article R4121-1 du Code du travail, toutes les entreprises employant du personnel, y compris les restaurants, doivent établir un Document Unique pour évaluer les risques professionnels. Les serveurs travaillent dans des environnements où les sols peuvent être glissants, les déplacements rapides, et où la charge de travail physique est importante. Le Document Unique est indispensable pour recenser ces risques et mettre en place des mesures de prévention visant à réduire les accidents et à protéger la santé des serveurs.

Le non-respect de cette obligation expose les entreprises à des sanctions financières, et en cas d’accident, l’employeur peut être tenu responsable pour faute inexcusable. Le Document Unique permet de garantir la conformité légale et d’améliorer la sécurité et les conditions de travail dans le secteur de la restauration.

Les risques spécifiques pour les serveurs

Le métier de serveur présente plusieurs risques qui doivent être évalués et pris en compte dans le Document Unique. Voici quelques exemples de risques fréquents dans la restauration :

  • Risques de glissades et de chutes : Les sols des restaurants et des bars peuvent rapidement devenir glissants à cause des déversements de liquides ou de la présence de graisse. Les serveurs se déplacent souvent rapidement entre les tables, augmentant ainsi le risque de chute. Il est important de mettre en place des protocoles de nettoyage rapide et de fournir des chaussures antidérapantes pour réduire ces risques.
  • Risques de troubles musculo-squelettiques (TMS) : Les serveurs sont amenés à porter des charges lourdes, comme des plateaux chargés de nourriture et de boissons, tout en restant debout pendant de longues heures. Ces efforts physiques répétés peuvent entraîner des troubles musculo-squelettiques (TMS), notamment au niveau du dos, des épaules et des poignets. Des formations sur les bonnes postures et des aménagements ergonomiques peuvent aider à limiter ces risques.
  • Risques de coupures et de brûlures : Les serveurs manipulent régulièrement des objets tranchants comme des couteaux et des verres, ainsi que des plats chauds, ce qui peut entraîner des coupures ou des brûlures. Il est essentiel de former le personnel à la manipulation sécurisée de ces objets et d’utiliser des protections adaptées lorsque nécessaire.
  • Risques psychosociaux (RPS) : Le stress lié à un environnement de travail rapide, aux interactions avec les clients, et à la gestion des horaires tardifs ou irréguliers peut avoir un impact sur la santé mentale des serveurs. Des mesures de prévention, comme une meilleure gestion des plannings et des moments de pause réguliers, sont nécessaires pour réduire ces risques.
  • Risques liés aux horaires décalés : Les serveurs travaillent souvent en soirée ou en horaires décalés, ce qui peut entraîner de la fatigue et des troubles du sommeil. Ces horaires, associés à un rythme de travail intense, augmentent les risques d’accidents. Il est important d’organiser les horaires de manière à permettre un repos suffisant et de respecter les règles relatives au temps de travail.

Comment rédiger le Document Unique pour un établissement employant des serveurs ?

  1. Identification des risques : La première étape consiste à identifier les risques spécifiques auxquels sont confrontés les serveurs dans leur travail quotidien. Cela inclut les risques de glissades, de troubles musculo-squelettiques, de coupures, de brûlures, ainsi que les risques liés au stress et aux horaires de travail décalés. L’observation des activités quotidiennes et les retours d’expérience des serveurs sont essentiels pour recenser les dangers.
  2. Évaluation des risques : Une fois les risques identifiés, ils doivent être évalués en fonction de leur gravité et de leur fréquence. Par exemple, les glissades peuvent être fréquentes dans les restaurants à forte activité, tandis que les troubles musculo-squelettiques peuvent s’aggraver à long terme si aucune mesure n’est prise. L’évaluation permet de prioriser les mesures de prévention à mettre en place.
  3. Mise en place des mesures de prévention : En fonction des risques évalués, des actions de prévention doivent être mises en place. Cela peut inclure l’achat de chaussures antidérapantes, la formation des serveurs à la manipulation sécurisée des objets coupants ou chauds, et l’aménagement des horaires pour garantir un repos suffisant. Des protocoles de sécurité pour les sols glissants et la gestion du stress doivent également être instaurés.
  4. Suivi et mise à jour du Document Unique : Le Document Unique doit être mis à jour régulièrement, en particulier après tout changement dans l’organisation du travail ou l’introduction de nouvelles procédures. Les serveurs doivent être formés aux nouvelles méthodes de prévention, et des évaluations régulières des risques doivent être effectuées pour garantir un environnement de travail sûr.

Les obligations légales pour les établissements de restauration

Les restaurants, bars et hôtels doivent s’assurer que le Document Unique est accessible à tous les membres du personnel, aux représentants du personnel, et aux services de santé au travail. Ce document doit être conservé pendant au moins cinq ans et mis à jour régulièrement pour refléter les évolutions des risques dans l’établissement.

Les mesures de prévention identifiées dans le Document Unique doivent être appliquées avec rigueur pour garantir la sécurité des serveurs et du personnel. En cas de non-respect, l’entreprise s’expose à des sanctions financières, et en cas d’accident, elle peut être tenue responsable pour faute inexcusable de l’employeur.

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